2008/11/07 - CAN, Toronto, Rogers Centre
Toujours le continent nord-américain, mais place au Canada, et à la belle ville de Toronto, la plus grande du pays avec ses 2,5 millions d'habitants. AC/DC s'y est produit pour la première fois le 12 juin 1979, et la ville est depuis inscrite sur le carnet de route de toutes les tournées mondiales du groupe. Cette fidélité culmine le 30 juillet 2003 quand la bande à Angus participe au Toronto Rock Festival (SARS benefit gig) en ouverture des Rolling Stones, et emporte la décision devant quelques 500.000 personnes.
AC/DC se produit ce 7 Novembre au coeur du "Centre Rogers", célèbre pour être le premier stade à avoir un toit rétractable motorisé qui couta 100 millions de dollars à l'époque, ainsi qu'un hôtel de 348 chambres dont 70 offrent une vue directe... sur le terrain.
Un beau papier dans l'Edition de ce jour du METRO de Toronto, qui évoque un Brian Johnson serein qui n'a pas ouvert le champagne quand il a appris que "Black Ice" était N°1 des charts aux USA, et s'est contenté d'un peu de vin dans un verre en pastique et d'un sandwich au fromage. Jason Fine, éditeur du magazine US "Rolling Stone", qui vient (enfin) d'accorder sa une au groupe ( Johnson et les frères Angus et Malcolm Young), salue "Black Ice" « comme étant le meilleur album du groupe depuis Back in Black ». L'article rappelle aussi le rôle déterminant du producteur Brendan O'Brien, qui a souhaité "contribuer à ce que quelqu'un qui écoute ce disque réalise à quel point AC/DC est un groupe fantastique".
Fine reconnait aussi que le magazine a sa part dans le fait que « longtemps AC/DC a été raillé et ignoré », constatant dans les archives du célèbre magazine que « le dernier article conséquent consacré au groupe australien remontait à 1980 » ! "AC/DC n'a jamais été un groupe suivi par les critiques, on les a toujours regardés de haut".
Brian conclue : "les critiques ont toujours été un peu désinvoltes avec AC/DC, au sujet d'Angus, sur l'uniforme d'écolier...Il est toujours facile de plaisanter ou de lancer une pique, sur un tel ou un tel, et sur la facilité des riffs. Les riffs les plus faciles sont les plus difficiles à écrire, parce qu'ils sont très peu nombreux"
" Highway to Hell" »est facile, mais si vous demandez à un guitariste, il vous dira que ce n'est pas si facile», ajoute-t-il. "Personne ne peut les écrire car ce qui parait simple est en fait très difficile à écrire ... comme ensuite les combiner entre eux pour aboutir à quelque chose de frais et de différent. C'est du génie, mais les critiques n'ont jamais pu comprendre cela."
Canoe.ca
- Photo : Toronto Star
Une review très positive du show, devant une salle pleine comme un oeuf. 45.000 personnes ! "Malcolm Young et Williams sont placés comme sentinelles de chaque côté de Rudd, tandis que Johnson et Angus Young occupent le devant de la scène. Une demi-douzaine d'écrans vidéo contribuent à réduire la taille de la salle. Dans les tribunes, beaucoup de fans portent des cornes clignotantes de diablotin, en l'honneur de Angus Young et de ses mêmes cornes sur la pochette de "Highway to Hell". Ce qui offre une vue un peu surréaliste. La formule sonore d'AC/DC est simple et savoureuse - et les fans en redemandent même si le menu a rarement changé"
Le temps passe et les années sont là mais très vite les membres du groupe "ont montré que l'age n'est pas une barrière quand il s'agit d'offrir un véritable tsunami sonore déboulant de la scène".
Le Toronto Star de ce jour partage l'analyse. Il explique les 5 raisons qui permettent à AC/DC de défier le temps par le rock'n roll : "ses chansons, son sens du show, le meilleur du prévisible, l'honnêteté et You shook me all night long". "AC/DC a toujours le même plaisir à jouer 35 ans après sa création. Le genre est prévisible, mais ce groupe est honnête, fidèle au rock'n roll, n'a jamais enregistré avec un orchestre philharmonique, n'a jamais été intéressé par des influences hip-hop ou techno ! AC/DC écrit encore et toujours des chansons sur les femmes, le rock, ou le fait d'en jouer, sur cette tendance à mal se comporter, parce que c'est ce que le rock'n roll était à l'origine et que c'est sans conteste l'idée que s'en fait AC/DC. Résultat ? AC/DC joue en une soirée devant une salle comble de 45.000 personnes et peut renvoyer les Stones dans les coulisses lors du Sars Stock Festival..."
Jam ! Music donne son coup de chapeau à la "machine rock'n roll qu'est AC/DC, les vétérans du rock australien ont explosé le Rogers Centre ce soir au terme du plus gros et sans doute du plus puissant show de l'année, devant une salle pleine de 45.000 personnes".
A noter que "The Answer" n'ont pas ouvert le show, une annonce a indiqué que le groupe a eu des difficultés à atteindre Toronto...
AC/DC rejouera dans cette salle le 9 Janvier prochain.